Toute vie est soumise à un commencement et une fin.

Dans le monde Chahada, pour un individu, le début de la vie correspond à la naissance et la fin, à sa mort. Seulement, ceci n’est pas valable pour les saints qui ont la possibilité de choisir la date de leur naissance ainsi que celle de leur mort. Même après cette dite mort, ils ont le pouvoir d’être toujours présents dans le monde Chahada. A leurs yeux, seul un voile fin sépare le monde Barzak du monde terrestre.

C’est pour cette raison qu’il est important pour les disciples de respecter les recommandations faites par leurs saints guides de leur vivant. Car après leur mort, Dieu leur donne la possibilité d’intervenir mystiquement dans ce bas monde.

Aussi, ils ont la capacité de leur rendre la vie difficile si les engagements pris à leur égard après leur mort n’ont pas été respectés

Lorsque la vie d’un individu tire à sa fin, c’est à ce moment-là qu’Allah swt décide des circonstances de sa mort. Pour certains, il s’agira d’un accident de voiture, d’une courte ou longue maladie et pour d’autres, ce sera une mort naturelle survenant lors de leur sommeil par exemple. L’ange de la mort n’a aucun pouvoir de décision sur le processus, il attend juste l’heure indiquée par Allah pour aller récupérer l’âme de l’individu.

Même si pour certains la mort passe par la maladie, cela ne signifie pas que toute maladie mène à une mort certaine.

Lorsque qu’un individu agonise, sans retour à la vie possible, la finalité est la mort. Toutefois, certains peuvent agoniser pendant de très longues années.

QUE SE PASSE-T-IL QUAND L’INDIVIDU MALADE VIT SES DERNIERS INSTANTS ?

Deux cas de figure se présentent lorsqu’un individu agonisant est sur le point de succomber. Le premier concerne le musulman qui est destiné au paradis. Lorsque son âme commence à se détacher de son enveloppe charnelle, ses orteils se refroidissent comme pour l’épargner de toute douleur. Petit à petit, cette fraicheur remonte au niveau des mollets, puis des genoux jusqu’à la taille. A ce stade, la personne perd l’usage de ses membres inférieurs. En effet, toute partie du corps touchée par cette fraicheur devient paralysée, inerte.

L’âme continue de se détacher et dès lors que la fraicheur atteint son abdomen, l’individu ne ressent plus ni la faim ni la satiété.

Lorsque cette fraicheur glaciale touche le cœur de l’individu, ce dernier se sent aussi léger qu’une plume et ressent l’impression de flotter dans les airs. En effet, le cœur héberge l’âme de tout individu. Cette sensation de légèreté indique que l’âme s’est libérée du corps et entame son ascension vers le ciel. A ce moment-là, on peut affirmer que l’individu est désormais décédé.

L’âme se met alors à observer le corps qu’il vient de quitter et autour duquel s’affairent ses proches. A ce moment-là, le défunt est informé que son existence réelle est matérialisée par son âme et que le corps n’était qu’une simple couverture.

Parlons à présent de la personne destinée à l’enfer ou qui devra d’abord goûter au châtiment de la tombe avant d’être pardonnée. Car oui, Allah swt peut choisir de punir une personne dans sa tombe pendant un temps donné ou pour toujours comme le cas de pharaon. Il faut aussi savoir que peu de personnes échapperont aux châtiments de la tombe.

En effet, bien des caractères ou actes peuvent conduire aux supplices de la tombe comme l’orgueil, la vanité ou encore l’absence de purification après les besoins naturels tel que recommandé par le Prophète (SAW). Pour ces derniers, leur tombe sera plongé dans l’obscurité. D’où l’importance de conserver un état de pureté en tout temps même s’il ne s’agit pas d’une obligation religieuse.

L’agonie de l’individu qui gouttera au châtiment de la tombe prend la forme d’une chaleur ressentie à partir des orteils lorsque l’âme commence à quitter le corps. L’intensité de cette chaleur diffère selon le sort du mourant. Celle-ci sera plus ardente pour celui destiné à passer le restant de son existence en enfer. Elle sera moindre pour celui qui devra d’abord subir un châtiment avant de rejoindre le paradis.

Cette chaleur remonte le long du corps donnant l’impression au mourant de baigner dans la fournaise. Lorsque celle-ci touche le cœur et que l’âme est presque libérée, l’individu éprouve une sensation de soif intense.

A ce moment, il ressent l’impression de s’enfoncer dans un trou formé à ses pieds et commence à s’agripper aux individus autour de lui pour s’en extirper. Ceci explique pourquoi la plupart des mourants serrent très fort la main de leurs proches. Hélas, il continue de s’enfoncer encore et encore jusqu’à ce que sa tête soit complètement ensevelie dans le sol, marquant alors son décès.

Ainsi, Allah swt montre clairement à l’agonisant que le sentiment d’être emporté par un vent vers le ciel est en réalité un bienfait pour lui. En revanche, celui qui se voit enseveli ou absorbé par un trou noir résiste en s’agrippant afin de ne pas être entrainé dans une canalisation dont les parois sont tapissées de feu.

Durant cette chute vertigineuse, le mourant voit défiler à grande vitesse des créatures semblables à des dragons crachant du feu. Cette course vers les abîmes prend fin lorsque son corps est une fois enterré. Le défunt touche alors un fonds.

On notera que, tant aussi longtemps que dureront les préparatifs pour enterrer le défunt, celui-ci continuera d’éprouver cette sensation de chute dans les sombres profondeurs jusqu’enfin toucher un fond.

Arrivent alors Mounkir et Nakir pour interroger le défunt. En cas de mauvaises réponses, celui-ci s’enfonce davantage dans les profondeurs de la terre sous les coups de supplices des deux anges. Le fond qu’il atteindra dépend du degré de punition que veut lui infliger son Seigneur. Il peut atteindre les enfers, ou en être proche ou se retrouver à proximité de créatures telles des dragons, des serpents à la gueule ouverte prête à le dévorer.

Autrement, il peut atterrir dans une cavité très sombre, chaude et étroite.

L’endroit est si étroit qu’il y est impossible de bouger un quelconque membre.

Le défunt y transpire à grosses gouttes à cause d’une atmosphère suffocante. La respiration est difficile et l’air expiré provoque l’infiltration de terre dans les narines. D’où le besoin impérieux de contrôler sa respiration au risque d’être enseveli. Dans cet environnement, le défunt perd l’usage de la voix ainsi que la notion du temps. Il y reste sans boire n’y manger, ignorant s’il sera un jour secouru.

Tel est le châtiment de la tombe.

Vient alors le moment des regrets. Regret de ne pas avoir suivi un guide spirituel digne de ce nom. Les processus par lesquels Allah swt fait passer le défunt qu’il soit croyant ou non, doivent pousser chacun d’entre-nous à choisir un guide agréé par Dieu à la vue des châtiments à subir.

Le premier des guides est le prophète Mohamed PSL

Ce récit est un extrait des enseignements de notre honorable guide Khoutboul Akhtaaboul Kabir.

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